Araca, pour Association de recherche des anciens combattants amérindiens. En quelques années, la structure qui siège à Loos-en-Gohelle, est devenue incontournable, lorsqu’il s’agit d’évoquer l’engagement militaire des Indiens d’Amérique.
Yann Castelnot, son président est même devenu un interlocuteur privilégié des familles de ces soldats venus sur le continent européen, combattre dans les unités canadiennes et britanniques, parfois françaises.
Son but : honorer leur mémoire et faire reconnaître leur engagement et leur sacrifice longtemps ignorés.
À ce jour, Yann Castelnot a une liste de plus de 4 000 noms d’Amérindiens ayant participé à la Première Guerre mondiale. Mohawks, Onondagas, Oneidas, Tuscaroras, Chippewas, Crees, Algonquins, Malécites, Bloods, Iroquois, Sioux, etc. Ils sont issus des nombreuses nations autochtones de l’Amérique du Nord. Combien sont venus dans le Pas-de-Calais ? Très difficile de répondre à la question pour l’instant, car cela fait seulement dix ans que les historiens et les chercheurs, s’intéressent au sujet.
Pour sa part, Yann Castelnot s’est lancé dans un véritable travail de fourmi car les Amérindiens qui partaient en guerre, le faisaient sous un nom d’emprunt, sonnant anglais ou français. Officiellement, ils n’étaient pas admis à s’engager pour des raisons purement politiques : envoyer des sauvages sur le front n’était pas de bon ton. Les fiches d’engagement militaire des années 1914-1915 ne portaient d’ailleurs
aucune mention permettant de savoir si l’homme enrôlé était un autochtone. Seul indice : le lieu de naissance.
Mais il faut recouper avec les informations données par les familles. Beaucoup d’Indiens actuels savent que leurs grands-pères ou arrière-grands-pères sont partis, mais la plupart ignorent ce qui s’est passé, ce qu’ils ont vécu. Pour beaucoup, l’engagement relevait du patriotisme…
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